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Plouay, une petite ville dopee au velo

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Ou comment attirer les championnats du monde en Bretagne.
publié le 14 octobre 2000 à 5h26

Plouay envoyé spécial

A 20 kilomètres de Lorient, il existe dans le Morbihan un chef-lieu de canton de 5 000 habitants qui a mis la bicyclette à droite de Dieu. Depuis une semaine, à Plouay se déroulent les championnats du monde de cyclisme (1) qui s'achèveront dimanche par la course sur route des professionnels. Le culte de la selle remonte à 1931, année où fut créé le Grand Prix cycliste qui porte le nom de la commune. Depuis lors, le public breton se prosterne devant les champions. C'est le grand mystère de la foi cycliste. Lors du Grand Prix de Plouay, fin juillet, près de 300 000 personnes envahissent la commune. Il y aura probablement autant d'affluence dimanche. Les spectateurs poussent sur les talus. On en trouve même dans les arbres. Mais, un jour, la commune du Morbihan s'est sentie affaissée. Le 14 février dernier, Jean-Yves Perron, l'homme qui s'était tant battu pour imposer sa ville auprès de l'Union cycliste internationale (UCI) pour ces championnats du monde, est emporté par le cancer, à 53 ans. Une foule considérable accompagne le cercueil au cimetière de la commune. Gaston Granvalet, président du comité des fêtes et intime de Perron, raconte qu'«on ne remplace pas un tel type». «Mais notre grande force est de posséder une organisation qui repose sur une pyramide de bénévoles. Ces championnats du monde vont nous permettre d'asseoir un peu plus la réputation de notre course.» Depuis, le circuit porte le nom du défunt.

Un sacré personnage. Le dossier de Plouay, a