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Libération

Opération athlètes propres en Italie

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publié le 16 octobre 2000 à 5h26

Rome de notre correspondant

«Mon dopage, ce sont des spaghettis et du parmesan», avait soutenu à Sydney le nouveau héros de la natation italienne, Massimiliano Rosolino, triple médaillé d'or, d'argent et de bronze. Son nom figure pourtant parmi la liste, publiée samedi par le Corriere della Sera, des cinq champions olympiques transalpins soupçonnés de dopage. Reprenant un document de la commission scientifique antidopage du Coni (Comité olympique italien), le quotidien milanais révèle qu'à la veille des JO, outre Rosolino, la cycliste Antonella Bellutti, l'escrimeuse Giovanna Trillini, le rameur Agostino Abbagnale et la championne de kayak Josefa Idem présentaient des valeurs hormonales anormales.

Surprises. Alors que le taux moyen d'hormones de croissance pour un homme se situe autour de 0,2 nanogramme par millilitre et pour une femme autour de 1 nanogramme, Massimiliano Rosolino et Josefa Idem affichaient respectivement des taux de 17 et 34 nanogrammes au printemps dernier. Des résultats découverts au cours de la campagne du Coni intitulée «Moi, je ne risque pas la santé», et qui n'a pas officiellement valeur de test antidopage. Il ne s'agissait d'effectuer qu'une étude approfondie sur le sport de haut niveau pour révéler, à travers des contrôles sanguins, d'éventuelles pathologies ou l'absorption de médicaments présentant un risque pour la santé. Seules sanctions prévues : la mise au repos des sportifs «hors normes» ou l'exclusion de la sélection olympique des athlètes refu