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Libération
Interview

«C'est un gâchis»

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publié le 19 octobre 2000 à 5h34

L'Asvel Basket (Villeurbanne), plus gros club français en terme de budget (de l'ordre de 40 millions de francs), a été tenté par l'Euroleague. Son président, Marc Lefebvre, s'en explique.

Comment avez-vous vécu la création de la nouvelle Euroleague?

Les dirigeants de la Fiba (Fédération internationale de basket) n'ont pas pris au sérieux les revendications des grands clubs. Mais les dissidents se sont organisés. La Fiba a fait machine arrière, mais le Rubicon était franchi. En tant que président d'un club pro, je me suis intéressé à cette initiative. Je ne pouvais laisser l'Asvel en marge de l'élite européenne, ça aurait été une faute de gestion (l'an dernier, sa participation à la compétition «officielle» a rapporté 3 millions de francs, en s'alignant dans la nouvelle Euroleague, il en aurait gagné trois fois plus, ndlr).

Mais pourquoi n'en faites-vous pas partie?

La Fédération française et le ministère de la Jeunesse et des Sports ont fait pression et nous ont mis en garde de plusieurs manières. On risquait d'être exclu du championnat de France, non seulement l'équipe pro, mais toutes nos sections amateurs également. Le risque était trop fort.

Comment voyez-vous l'évolution du basket européen?

La sagesse serait de revenir à une compétition unique. C'est un gâchis pour le basket européen qui ne peut pas se payer deux compétitions continentales prestigieuses. Il faut être vigilant, car tout le basket peut en pâtir. La confusion dans les médias entre les deux épreuves va déjà être