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Libération

Deux paniers pour le basket européen

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Débuts de l'Euroleague, compétition privée dissidente de la Coupe d'Europe officielle.
publié le 19 octobre 2000 à 5h34

Les hautbois n'ont pas joué, les musettes n'ont pas résonné, mais le divin enfant est né. L'Euroleague de basket, la première compétition sportive organisée au niveau européen par des intérêts entièrement privés, a débuté cette semaine. En concurrence avec la Suproligue, la Coupe d'Europe «officielle» de la Fédération internationale (Fiba). Telefonica, le géant espagnol des télécoms, va débourser 35 millions de dollars par saison sur cinq ans pour contrôler l'événement. Et enclencher un phénomène de privatisation des compétitions s'inspirant des ligues américaines (basket, hockey, base-ball). Schéma qui pourrait bientôt s'appliquer au foot.

La compétition comprend cette saison 24 clubs (les plus importants du continent si l'on excepte les Turcs, les Français et le Panathinaïkos Athènes, champion d'Europe en titre). Elle reprend le système NBA (la National Basket Association américaine) avec des play-off à partir des huitièmes de finale. Les arbitres sont salariés par les organisateurs.

Cette Euroleague de basket, beaucoup en rêvaient. Un désaccord sur la gestion des droits télévisuels l'a rendue possible. Il y a plus d'un an, la Fiba décide de centraliser la gestion de ces droits avec répartition des bénéfices entre les participants. Les grands clubs espagnols et italiens se rebellent. L'Uleb (l'Union des ligues européennes de basket), présidée par Eduardo Portela, également président de la ligue espagnole, tente de monter une solution alternative.

Dérive. En janvier 2000, des