Toulouse envoyé spécial
Lionel Jospin veut muscler la fin de la présidence française de l'Union européenne. Avec un grand dessein sportif pour le sommet de Nice qui la clôturera en décembre. Participant vendredi à Toulouse à un colloque du PS consacré au «sport dans le projet municipal», l'ex-basketteur devenu Premier ministre a lancé: «Le sport n'est pas une marchandise. Les sportifs non plus!» Partisan d'un «meilleur équilibre dans les relations entre sport et argent», Lionel Jospin a donc souhaité qu'à Nice, les pays membres de l'UE s'accordent pour dégager «un accord aussi large que possible» dans plusieurs domaines.
D'abord la lutte contre le dopage, domaine dans lequel il a loué «la ténacité et la force de conviction» de sa ministre PCF, Marie-George Buffet.«Un accord semble à portée de main pour que l'Union européenne adhère en tant que telle à l'Agence mondiale antidopage», a-t-il assuré. Les raclées collectionnées en Ligue des champions par le Paris Saint-Germain, Lyon et Monaco n'ont pas dû lui échapper. Le chef du gouvernement a successivement plaidé pour des mesures destinées à interdire les«transactions commerciales concernant les très jeunes sportifs», une protection des centres de formation des clubs professionnels et un encadrement du marché des transferts, déstabilisé par l'arrêt Bosman. Sans aller jusqu'à évoquer une «exception culturelle», il a esquissé comme un semblant d'«exception sportive»: «Il faut reconnaître une spécificité au sport afin que certaines