Pour la dernière fois de la saison, Libération suit l'humeur d'un pilote à travers ses déclarations, du premier jour d'essais à l'après-course.
C'est sur une terrible sortie de piste, après la rupture d'une suspension arrière sur sa Jaguar, que le sympathique Johnny Herbert, 36 ans, a quitté la F1. Vainqueur de trois Grand Prix au cours de sa carrière, il s'en va tenter sa chance aux Etats-Unis.
Vendredi, avant les essais.
«L'émotion, j'en prendrai conscience lorsque je serai de retour en Europe après cette course. L'idéal serait de marquer au moins un point pour finir sur une bonne note.»
Samedi, après les qualifs.
«Le changement de moteur avant les qualifications a radicalement changé le comportement de ma voiture, mais en pire. J'attendais mieux que cette place (12e), mais c'est ma dernière course, et j'ai bien l'intention de démontrer ce dont je suis capable, surtout sur ce circuit que j'aime bien.»
Dimanche, après son abandon, sur accident.
«J'imagine que je ne pouvais pas terminer ma carrière autrement qu'en étant porté hors de ma voiture, puisque je l'ai commencée de cette façon (Herbert fait référence à ses débuts en F1 où, mal remis de blessures aux jambes, il devait être soutenu pour s'installer à bord de sa Benetton). Je suis très déçu de voir une belle course ruinée par une casse mécanique. Mais sur le plan physique tout va bien. J'ai mal au genou gauche, mais ce n'est rien de sérieux. Quand la voiture m'a échappé, j'ai essayé de retenir mes jambes en prévision de l'imp