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Libération

Six tours sous epo

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publié le 24 octobre 2000 à 5h43

Lille envoyée spéciale

A voir la meute de photographes et de cameramen qui attendaient hier au petit jour les prévenus du procès Festina au palais de justice de Lille, on pouvait craindre que les vedettes en seraient Willy Voët, le soigneur belge par qui l'affaire a débuté le 8 juillet 1998, le directeur sportif de l'équipe andorrane Bruno Roussel, ou surtout le coureur Richard Virenque, portant beau dans un costume anthracite sur un col roulé noir.

Mais dès la reprise des débats après la suspension de midi, il fallait se rendre à l'évidence. C'est Daniel Delegove qui allait leur voler la vedette. Le président de la 7e chambre correctionnelle a manifestement besoin de déjeuner pour dissiper un brin d'émotion bien naturelle. Le matin, il semblait dépassé par les premiers accrochages entre Maître Jean-Paul Bessis, le teigneux avocat du soigneur belge, et Me Gilbert Collard. Ancien avocat de Virenque à l'instruction, au procès il est celui de son collègue Pascal Hervé, partie civile, tout comme Laurent Brochard. Difficile de faire cesser leurs prises de bec incessantes où les insultes pleuvaient. «Plus fort. Levez le micro, vous êtes trop petit», lançait aimablement Collard à Bessis. L'autre ne se démontait pas qui voulait convoquer comme témoins leurs deux parties civiles. Un statut bien différent car le témoin doit prêter serment, pas la partie civile. «Ils ne vont dire que des choses inexactes», lâche l'avocat de Voët déçu de leur absence.

Tourner autour du pot. L'après-midi, c