Nike a-t-il imposé la présence de Ronaldo en finale de la Coupe du monde 1998? A-t-il le pouvoir de choisir les joueurs de la seleção? Ces questions et d'autres sur les dessous du foot brésilien (fraude fiscale, corruption d'arbitres, caisses noires des clubs...) sont au menu des deux commisions parlementaires d'enquête (CPI) installées à Brasilia, la semaine dernière.
Comble du malheur, voilà plus de deux ans que le foot auriverde est dans la tourmente. L'or, que la Conféderation de football (CBF) promettait de ramener de Sydney est parti au Cameroun. En éliminatoire du Mondial 2002, la Seleçao a perdu deux matchs contre le Chili et le Paraguay. Puis le sélectionneur Luxemburgo a été renvoyé suite à une avalanche de scandales de faux papiers, de blanchiment d'argent et de trafic d'influence.
Noyautage. S'en est suivi un mouvement d'opinion qui s'est répercuté au Parlement. Le Sénat a mis en place une commission d'enquête sur le foot. Cette décision a pris le président de la chambre Michel Temer à contrepied. Depuis février 1999, ce dernier bloque cette création, contre l'avis favorable de la Cour suprême et de 207 députés. La résistance de Temer montre la puissance des patrons du foot. La fameuse commission s'est vite retrouvée noyautée par une dizaine de députés liés aux clubs et aux fédérations.
Pour comble, le vice-président de la commission censée enquêter sur le contrat entre Nike et la CBF est Eurico Miranda, vice-président du club de Rio Vasco de Gama, dont la dernière