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Libération

Chevallier en slalom comptable

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publié le 28 octobre 2000 à 5h53

Annecy envoyé spécial

Bernard Chevallier, président de la Fédération française de ski (FFS), est un homme stupéfiant. On le pensait à terre: il a été condamné par la justice en mai dernier à un an de prison avec sursis et 50 000 francs d'amende pour prise illégale d'intérêt et abus de confiance dans le cadre de ses activités fédérales, puis désavoué en juillet par l'assemblée générale de la FFS, par le biais d'une motion de défiance votée par près de 60 % des délégués, et enfin placé sous surveillance financière serrée par la ministre de la Jeunesse et des Sports Marie-George Buffet. Bernard Chevallier, par ailleurs maire des Contamine et conseiller général (RPR) de Haute-Savoie, est pourtant toujours en place. Et il se lance à l'attaque de la saison 2000-2001 de ski alpin, qui débute ce week-end sur le glacier de Sölden, en Autriche, comme si de rien n'était, plus que jamais seul maître à bord d'une fédération en état de choc.

Coup de théâtre. Vendredi soir, à Annecy, malgré l'abstention d'un nombre important de délégués, il a obtenu l'approbation des comptes 1999-2000 de la fédération par une assemblée générale tétanisée. A chacun des coups portés contre lui ces derniers mois, il a contre-attaqué. Il a fait appel de sa condamnation pénale, puis balayé la motion de défiance de juillet, traitée par le mépris. Il laisse depuis traîner la demande d'assemblée générale extraordinaire formulée par une partie des délégués pour le destituer. Mais, son coup de maître, c'est la réorgan