Sydney envoyé spécial
Entourés d'un immense parking et de pelouses impeccables, les bâtiments, peints en vert sombre, bleu nuit, rouge désert, ressemblent à ceux d'un centre commercial. A l'intérieur, l'épaisse moquette, les bars, les centaines de machines à sous, la lumière tamisée, évoquent plutôt un casino provincial. Ce n'est ni l'un ni l'autre: cet immense complexe, installé en pleine campagne australienne, est le siège des Penrith Panthers, l'un des 14 clubs de la National Rugby League (NRL), la Ligue professionnelle australienne de rugby à XIII.
Banlieue. Penrith (170 000 habitants) est une ville satellite de Sydney, à une heure de l'Opéra. Une zone frontière, entre ville et campagne, à bonne distance des plages du Pacifique. Une banlieue bon marché, mélangée, où s'installent les familles qui ne peuvent que rêver des villas inabordables des quartiers chic de la côte. Ce n'est qu'en 1967 que le club de Penrith a été invité à rejoindre une ligue, créée en 1908. Les Panthers n'ont remporté qu'une seule victoire en championnat national, en 1991, mais ils ont bâti un petit empire, un complexe multiloisir, qui en fait l'un des clubs sportifs les plus riches et les plus puissants d'Australie. Ce complexe rassemble un hôtel quatre étoiles, plusieurs restaurants, des fast-foods, des bars, une boutique de produits dérivés, une agence de voyage, une salle de spectacle de 1 000 places, 13 courts de tennis, un lac artificiel et, sur trois niveaux, 1 160 pokies, des machines à sous.