Les dirigeants du football international Fédération internationale (Fifa) et Union européenne (UEFA) de football ont rendu publique, hier à Zurich, une partie de leur projet de réforme du système actuel des transferts. Un système contraire, selon la Commission européenne, à la législation européenne en matière de concurrence et de libre circulation des travailleurs au sein de l'UE. Le projet définitif des représentants du foot mondial devrait être présenté mardi à Bruxelles à Viviane Reding, commissaire européenne à la Culture et aux Sports, ainsi qu'à Mario Monti, commissaire européen à la Concurrence. Mais ce projet suscite toujours l'ire de la FIFPro (Fédération internationale des footballeurs professionnels), qui a rompu les négociations avec la Fifa le 12 octobre. Alors que les institutions internationales plaident pour la reconnaissance d'une exception sportive et tentent d'obtenir le statu quo en matière d'indemnités de transferts, le syndicat des joueurs milite pour l'abolition du système actuel. Pour Libération, Philippe Piat, président de l'Union nationale des footballeurs professionnels français (UNFP) et vice-président de la FIFPro, revient sur ce conflit.
Pourquoi le syndicat des joueurs n'a-t-il pas réintégré la table des discussions?
Nous avions demandé jeudi à la Fifa de faire part de nos propositions lors de sa réunion. Dans la nuit, la Fifa nous a adressé un fax pour nous dire qu'elle le ferait. C'est une grande surprise pour nous de voir que cela n'a pas