Phillip Island (Australie) envoyé spécial
Avec panache, et la tête froide: c'est dans l'ultime centième de seconde, au bout de la ligne droite d'arrivée qu'Olivier Jacque est allé chercher son titre de champion du monde de 250 cm3, hier, à Phillip Island, en Australie. «J'ai vu, au ralenti, à 250 km/h, mon pneu passer la ligne devant, dit le Français, après la course. Mais une seconde après, je me suis dit "mince, ce n'est peut-être pas moi, j'ai peut-être rêvé."» Les mécaniciens de Tech 3, l'écurie basée à Bormes-les-Mimosas (Var), lui confirment qu'il a bel et bien battu son coéquipier, le Japonais Shinya Nakano. O.J., comme l'appellent ses fans, a remporté son septième Grand Prix, et le premier titre mondial de la moto française, depuis celui de Christian Sarron en 1984. C'était la dernière chance, pour le Lorrain âgé de 27 ans. L'année prochaine, il pilotera une 500 cm3, la catégorie reine, avec toujours derrière lui l'équipe créée en 1990 et dirigée par Hervé Poncharal.
Concurrence. L'équation, sur la grille de départ, était simple. Olivier Jacque sait qu'il doit gagner. Après 15 courses, deux pilotes peuvent le priver du titre: son coéquipier, à 2 points, et un autre Japonais, Daijiroh Katoh, sur Honda, à 11 points. Nakano part devant Jacque et Katoh juste derrière. Le Français et Nakano disposent de la même machine, la Yamaha 250 YZR, de la même préparation technique. La direction de l'équipe ne leur a donné qu'une consigne: «Faites la course la plus belle, et aussi la