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Libération

Le procès Festina déroute le vélo européen

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Les révélations de la première semaine d'audiences ont fait couler beaucoup d'encre sans délier les langues étrangères.
publié le 30 octobre 2000 à 5h56

Les «aveux» de dopage, généralisé et organisé, des coureurs ont été au centre des débats de la première semaine du procès Festina. En deuxième semaine, les coureurs laisseront la vedette aux instances dirigeantes du cyclisme, qu'ils ont mis en cause à des titres divers. L'Union cycliste internationale (UCI), la Fédération française de cyclisme (FFC) et la Société du Tour de France vont se succéder à la barre du tribunal de Lille. Mais aussi les «parraineurs» des équipes Festina, la Française des jeux et Once, les bailleurs de fonds, eux aussi parfois trop empressés de toucher leur retour sur investissement. Se portant partie civile au cours de l'instruction, tout ou partie de ces structures risque fort de se voir accuser, qui de complicité, qui de laxisme dans l'organisation du dopage. «On est tous victimes du système», a déclaré l'ancien soigneur de Festina, Willy Voet. Un système où il est devenu patent qu'il n'y a pas d'innocent. Que l'on ait conseillé l'utilisation d'EPO (érythropoïétine), que l'on ait pris de l'EPO, que l'on ait fermé les yeux ou tenté d'enterrer des résultats d'analyses compromettants. Les auditions de Hein Verbruggen, président de l'UCI; de Daniel Baal, président de la FFC; de Jean-Marie Leblanc, patron du Tour de France ou du témoin de la dernière heure, Roger Legeay, ancien président de la Ligue de cyclisme professionnel et directeur sportif de plusieurs équipes, risquent d'amplifier le séisme provoqué par les aveux de Richard Virenque.

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