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Libération

Le dopage n'est pas l'apanage du vélo

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A la barre, les spécialistes élargissent le champ du fléau.
publié le 31 octobre 2000 à 5h59

Lille envoyée spéciale

«Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés.» Les animaux malades de la peste du dopage ne sont pas que des cyclistes. Le procès Festina «écorne» les réputations de toutes les autres équipes, mais aussi de tous les athlètes à l'heure du sport-spectacle. Petite revue des phrases assassines touchant d'autres disciplines lors de la première semaine du procès.

Triathlon. Denis Riché, nutritionniste chez Festina de 1993 à 1997, est venu témoigner hier matin à Lille. Il a cité Gérard Dine, le professeur à l'origine du protocole du suivi biologique longitudinal, mis en place progressivement chez tous les athlètes de haut niveau à partir de 1998. «Sur le vélo, il n'y a plus rien à faire», lui a lancé le médecin en 1997, en encourageant le nutritionniste à travailler désormais sur le triathlon. «Il était pessimiste?» interroge le président. «Non, visionnaire», a rétorqué Denis Riché. C'est sur l'insistance de Marie-George Buffet, la ministre de la Jeunesse et des Sports, que ce suivi a été mis en place dans le vélo, «très rapidement, à ma grande surprise». Au départ, ce suivi avait été conçu de façon expérimentale pour le triathlon.

Ski de fond. Du Dr Gilbert Pépin, expert près la cour d'appel: «Les laboratoires ont commencé à travailler sur l'EPO au début des années 80. L'EPO, avant même son autorisation de mise sur le marché, a été utilisée aux Jeux olympiques d'hiver de Cagliari. Beaucoup de médicaments ont été utilisés alors qu'ils étaient en phase d