Sale temps pour le sport italien. Après les affaires de dopage, les polémiques sur les faux passeports de certains joueurs étrangers et les dérives racistes d'une partie des tifosi dans les stades, revoilà le spectre des matchs du Calcio truqués. Huit joueurs sont soupçonnés d'avoir arrangé la rencontre de Coupe d'Italie du 20 août dernier opposant l'Atalanta de Bergame (club de D1) à la Pistoiese (équipe de D2). Le procureur de la Fédération de football et la magistrature italienne accusent les huit joueurs de «fraude sportive», leur reprochant de «s'être mis d'accord entre eux et avec d'autres joueurs non encore identifiés pour mener des conduites visant, dans le cadre de paris, à altérer le déroulement et le résultat du match». En clair, les joueurs cinq de la Pistoiese, trois de l'Atalanta se seraient entendus pour fixer le score à la mi-temps (1-0) et à la fin de la rencontre (1-1). Prévenus, plusieurs amis et parents de ces sportifs auraient alors misé des sommes importantes dans les salles de paris officiels. Au total, 230 millions de lires (environ 785 000 F) auraient été joués sur la combinaison «résultat partiel et score final».
Constatant une concentration de gains suspecte, en particulier dans la région toscane, la société qui gère les jeux a porté plainte à l'issue du match. Pour l'heure, il semble que les joueurs aient agi de leur propre initiative. Ils risquent trois ans de suspension.
Les dirigeants des deux clubs ont affirmé qu'ils étaient totalement étran