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Libération

Un directeur sportif «exemplaire»

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Roger Legeay confesse ses faiblesses face au dopage.
publié le 1er novembre 2000 à 6h03

Lille envoyée spéciale

Cuisiné pendant cinq heures par le tribunal correctionnel de Lille, Hein Verbruggen n'a pas laissé grande place aux autres parties civiles. Daniel Baal, le président de la Fédération française de cyclisme (FFC), ne sera ainsi entendu que jeudi matin. Il était furibard, hier soir. «Je ne gagne pas ma vie avec le vélo, moi, j'ai un métier (Baal est assureur, ndlr), mon nom est sali depuis dix jours et je ne peux m'expliquer alors que j'étais convoqué à 9 heures du matin.» L'après-midi a été amplement occupé par le témoignage d'un homme à multiples casquettes. Et le bal des faux culs pouvait continuer. Roger Legeay, actuel manager de l'équipe Crédit agricole, était, au moment de l'affaire Festina, en 1998, président de la Ligue du cyclisme professionnel, président de l'Association internationale des groupes sportifs (les équipes), vice-président de la FFC et directeur sportif de l'équipe GAN. Ses responsabilités dans les instances sportives lui avaient valu une mise en examen pour complicité d'incitation au dopage, avant qu'il ne bénéficie d'un non-lieu à l'instruction.

C'est donc en simple témoin qu'il peut prêter serment. Ses explications de directeur sportif, conscient du danger du dopage sur la santé des coureurs, sont assez alambiquées. Le président les balaie d'un revers de main. «Cette réunion de l'UCI de janvier 1997 à laquelle vous avez participé et où la limite de 50 % d'hématocrite a été fixée n'a-t-elle pas permis de légitimer un dopage contrôlé