Agen envoyé spécial
L'avenir du Sporting Union agenais (SUA), huit titres de champion de France (la dernière fois en 1988) et 33 millions de francs de budget annuel, se jouera aujourd'hui devant la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG) de la Ligue professionnelle. Si le club, qui accuse un déficit de 9,7 millions de francs, n'est pas en mesure de présenter des garanties financières de 7,65 millions de francs pour la saison prochaine, il risque la relégation. Parfois, le président Hervé Tovo est nostalgique: «Tout ça n'arrivait pas quand on faisait nos comptes nous-mêmes sur un coin de table.» A l'hôtel de ville, le directeur de cabinet du maire use d'autres mots pour résumer la situation: «L'équipe de rugby a réussi sa professionnalisation sur le terrain. La gestion du club, elle, semble encore relever de l'amateurisme.»
Sur la moleskine d'un café, deux amis du SUA dissertent: «Ce serait une catastrophe. Il n'y a rien ici. Sans le club, Agen aurait fini d'exister.» «Le SUA est notre premier vecteur de communication, renchérit la mairie. Cela ne se chiffre pas. C'est essentiel, c'est tout!» Lundi, la municipalité UDF-RPR a voté deux subventions exceptionnelles de 500 000 francs, l'une concernant la communication et la promotion de la ville autour du club, l'autre pour aider l'école de rugby. Et elle a surtout trouvé une astuce en «rachetant» au SUA son bail emphytéotique du stade. Pour 2,8 millions de francs, estiment les Domaines. Hier, on apprenait que