Menu
Libération

L'OM se déchire

Article réservé aux abonnés
Football. Ecoeuré, Yves Marchand a quitté la direction du club.
publié le 4 novembre 2000 à 6h13

Marseille correspondance

«Mon problème, c'est le terrain», résumait le milieu de terrain de l'OM Frédéric Brando, vendredi après-midi. «C'est triste, deux jours avant le match contre Rennes, mais c'est des choses qui arrivent dans le foot», indiquait, pour sa part, George Weah, la dernière recrue marseillaise. Et l'attaquant franco-libérien d'ajouter qu'il y avait «des choses plus graves dans la vie, comme les gens qui meurent tous les jours», que la démission jeudi soir du président de l'OM, Yves Marchand.

L'ancien patron d'Adidas-France, président de l'OM depuis juillet 1999, a jeté l'éponge, l'annonçant par un simple communiqué diffusé aux journalistes massés rue Négresco, devant le siège du club, venant confirmer la rumeur qui enflait depuis le début de l'après-midi. Démission? Yves Marchand n'emploie pas le mot, précisant qu'il a choisi de s'«effacer» au «bon moment», pas «sur un coup de tête». Yves Marchand se dit victime d'une cabale fomentée de l'intérieur par ceux «qui s'emploient à miner [le club] pour mieux le garder comme leur chose et pouvoir s'en servir, par intérêt ou par passion incontrôlée».

Trou financier. Il y a aussi les reproches des supporteurs depuis son arrivée, en raison des résultats sportifs médiocres, malgré un budget de 280 millions de francs. Leurs griefs? Le départ de Laurent Blanc pour une misère (18 millions de francs) à l'Inter de Milan durant l'été 1999; la sortie sans gloire de l'équipe phocéenne dans la Ligue des champions 1999-2000; le psyc