Les Sables-d'Olonne
envoyé spécial
Les boules d'écume qu'un vent venu de loin projette par dessus les digues du port seraient comme des signes avant-coureurs. La mer est mauvaise à hacher les viandes et à laminer les envies de départ précipité, mais les sciences exactes n'ayant pas encore su complètement théoriser les caprices climatiques, la fenêtre météo pourrait être moins saumâtre ce dimanche, à l'heure des sorties d'église. Ils partiront, estimait vendredi matin Philippe Jeantot, organisateur de la course, pour qui les prévisions dominicales autoriseraient finalement les marins à hisser la toile (voir encadré météo).
Les premières heures de ce Vendée Globe, quatrième du nom, ne sont pas forcément emballantes, lorsque les devins des coups de vent parlent de 50 noeuds établis dans la nuit de dimanche à lundi, ou lorsqu'on se souvient de la baston destructrice d'il y a quatre ans. L'organisation attendra néanmoins dimanche matin pour savoir s'il est opportun de donner le coups de canon de 13h11 qui doit libérer ceux qui veulent en découdre.
Combien seront-ils alors à s'être laisser remorquer pour sortir du long chenal et croiser les premières vagues de la baie des Sables? Vingt-quatre sans doute. Hommes et femmes à défier le futur et les océans pour une navigation circulaire qui tous les quatre ans maintenant donne un agrément d'âme aux aventures de mer. Il y a pourtant dans les histoires qui s'écrivent comme une évolution liée à l'ordre des choses. Des marins, des solitaires,