Lille envoyée spéciale
C'est lundi que le procureur requerra à l'encontre des neuf prévenus de l'affaire Festina. Vendredi, c'était au tour de ceux qui se prétendent victimes de faire valoir leur préjudice. Ce n'est que dans sa décision finale que le tribunal dira que s'il leur reconnaît cette qualité contestée à la fois par les avocats de Willy Voet, l'ex-soigneur et de Bruno Roussel, l'ex-directeur sportif.
Laxisme. Disons-le d'entrée: les «victimes» qui ont réclamé vendredi leur franc symbolique se portent bien. On a vu ainsi le défenseur de la société Festina, désormais convaincu d'un dopage généralisé dans le peloton, regretter que le procès porte le nom du sponsor. Celui de la Once, «une équipe qui organise des tombolas et donc qui ne recherche pas le profit», se plaindre des confidences aux policiers de son ancien coureur Alex Zülle. Sans ses aveux, l'équipe espagnole était blanche comme neige, «aucun coureur n'ayant jamais été contrôlé positif». L'avocat de l'UCI a plaidé que «la perfection n'est pas de ce monde», tentant ainsi de disculper le laxisme de son organisation, avant de répéter que le dopage n'est pas le fruit d'un système mais un choix individuel. Celui que «Bassons a refusé de faire».
Sobre, l'avocate de la société du Tour reconnaîtra que «la quête du Graal provoque les tricheries», avant de réclamer une sanction «équitable» pour les tricheurs.
Procédurier. Interminable l'avocat de la FFC, réfutera l'accusation de «passivité et de délinquance» à l'encontre d