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Libération

Burke ecoeure Les bleus

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publié le 6 novembre 2000 à 6h13

Samedi à Saint-Denis, Australie bat France 18-13 (9-3)

Pour l'Australie : 6 pénalités

de Burke.

Pour la France : un essai de Galthié (76e) ; une transformation et 2 pénalités de Lamaison.

«J'éprouve le plus grand respect pour cette équipe, car elle est capable de battre n'importe quel adversaire.» Le compliment n'est pas mince dans la bouche de Rod Macqueen. Bien que l'entraîneur des champions du monde se sente obligé d'ajouter : «Si nous voulons nous imposer à Twickenham, nous avons intérêt à nous montrer meilleurs que ce soir.»

Il ne faut pourtant voir aucune perfidie dans les propos du coach des Wallabies. Ceux-ci, en effet, en dehors des qualités presque ataviques qu'on leur connaît (conscience de leur puissance collective, patience, sérénité), n'ont pas montré grand-chose sur la pelouse d'un Stade de France aux tribunes clairsemées, se contentant d'enquiller chichement les pénalités via la botte métronomique de Matthew Burke (par ailleurs plaqueur redoutable) et commettant même des bourdes inhabituelles, comme ces trois ballons perdus à l'impact ou ce quatre contre un vendangé par l'ailier Joe Roff en première mi-temps.

Les Australiens, méthodiques plus qu'inspirés, l'ont néanmoins emporté. Et pour le XV de France, dont le speaker officiel n'a pas manqué de rappeler qu'il était «vice-champion du monde» en titre, la pilule est d'autant plus amère qu'il a largement fait jeu égal avec un adversaire que, dès réception du coup d'envoi, il a ramené sur sa ligne de but au terme d'un