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Libération

Tempête de mots sur le Vendée Globe

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publié le 7 novembre 2000 à 6h16

Les Sables-d'Olonne (Vendée) envoyé spécial

Le mauvais temps qui souffle dans son gros piston à coulisse va repousser à jeudi l'embarquement des 24 concurrents du Vendée Globe. Samedi, les solitaires avaient voté pour différer le départ à aujourd'hui mardi. Mais l'organisateur, Philippe Jeantot, a annoncé hier dans l'après-midi «qu'il s'avère impossible de sortir les bateaux sans qu'il y ait de la casse. La sortie du chenal est impraticable». La météo prévoyait la nuit dernière «un vent de nord-ouest de 7 à 8 Beaufort» et pour aujourd'hui des vents de mêmes forces «avec mer très forte». C'est dire que la dépression prend du volume et conduit les marins à faire des commissions de dernière minute ou encore à se rendre chez le coiffeur, comme le Nazairien Eric Dumont (Euroka-Un Univers de Services), qui s'est fait rafraîchir les tempes chez un figaro des Sables.

Garçons coiffeurs. Que faire d'autre d'ailleurs, en attendant que le vent tombe, que de tailler avec son Opinel des petits Surcouf dans du bois tendre? Il faut rendre grâce à Titouan Lamazou, vainqueur de la première édition, en 1990, d'avoir animé, probablement involontairement ce faux départ de la quatrième édition de cette solitaire longue de 24 000 milles. Car en reprenant à son compte une saillie d'Olivier de Kersauson (vieille de onze ans!), qui disait en termes choisis que cette circumnavigation en solitaire était «une course de gonzesses», Lamazou a mis la flotte sens dessus dessous. Depuis quatre jours le monde d