Menu
Libération

Bricolages de dernière minute pour les enlisés aux Sables

Article réservé aux abonnés
publié le 8 novembre 2000 à 6h17

Les Sables-d'Olonne envoyé spécial

Il y a un skipper du Vendée Globe qu'il convient de regarder avec admiration: c'est Patrick de Radiguès. Alors que l'ensemble de la flotte jappe de contentement en attendant, enfin, le coup de canon demain à 16 h 01, le Belge, lui, regarde son ordinateur de bord comme une poule contemple un couteau: «Tiens, tiens, ça ne marche pas, c'est bizarre... C'est peut-être pas branché?» Il faut garder à l'esprit le souvenir exaltant de son premier Vendée Globe. De Radiguès, ancien pilote de motocyclette, avait franchi la ligne au printemps après s'être arrêté à deux reprises pour réparer son voilier, réputé l'un des plus inconfortables de la flotte. Fort d'une telle expérience, on aurait pu croire que cet homme se serait muni cette fois de plus de prudence. En fait, c'est tout le contraire et encore une fois c'est la faute de ce maudit pognon qui manque toujours: «Une affaire de sponsoring qui s'est finalement réglée il y a une quinzaine de jours, précise-t-il. C'est dans un bistro de Bruxelles que ça s'est décidé. A peine j'avais signé avec la Libre Belgique (un quotidien, ndlr) que j'avais déjà les vestes de quart.» On voit par là que les choses vont rondement en Belgique. Le groupe de presse a ainsi versé «deux millions de francs» à de Radiguès, et se trouve du coup entraîné dans l'aventure d'un marin fort sympathique mais qui va toujours de surprise en surprise.

Foufou. A première vue, le 50 pieds (15 mètres) baptisé la Libre Belgique a tout d'un