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Libération

«Faut-il ne punir que les seconds couteaux?»

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Hier, les dernières plaidoiries ont dénoncé l'hypocrisie du système.
publié le 8 novembre 2000 à 6h17

Lille envoyé spécial

Hier, Willy Voet a tenu à s'adresser une dernière fois au tribunal correctionnel de Lille après la dernière plaidoirie de cette ultime journée du procès Festina: «Je suis à l'origine de cette histoire. Je n'ai pas de regrets. Je me suis fait arrêter et si c'était à refaire, je parlerais encore. J'espère que cela mènera quelque part.» Ce fut également la conclusion quelques minutes plus tôt de l'avocat de Bruno Roussel ­ ancien directeur sportif de Festina ­, maître Thibault de Montbrial, citant une phrase que son client lui avait dictée alors qu'il était incarcéré à Arras: «Le cyclisme se reconstruira sur la vérité.»

Victimes potentielles. Mais quelle vérité? Les avocats de quatre prévenus (Jeff d'Hont, Richard Virenque, Willy Voet et Bruno Roussel) en avaient terminé à 17 h 50 par des plaidoiries assez inégales dans leur consistance, mais qui ont toutes tourné autour d'un «sport-système» régi par l'omerta et orchestré par l'hypocrisie des instances dirigeantes. Curieusement, si chaque intervenant avait choisi de citer et de convenir de la pureté et du courage de Christophe Bassons (le monsieur Propre du peloton, éjecté du Tour 1999), chacun s'est efforcé néanmoins de placer son client dans la peau d'une victime potentielle. Sauf peut-être l'avocat du Belge Jeff d'Hont, soigneur de la Française des Jeux, dont la plaidoirie s'est transformée en véritable défense de l'équipe dirigée par Marc Madiot; Eric Hemmerdinger, l'un des défenseurs de Richard Virenque,