Pour Bernard Laporte, il a été «omniprésent, il a pesé sur le match, au point de remettre l'équipe de France dans le sens de la marche à quatre ou cinq reprises, grâce à des relances décisives». Pour Wayne Smith (le coach des Blacks), il a été, samedi, «le joueur français traditionnellement imprévisible. Il est vif et rapide, et nous a fait beaucoup de mal».
Un brin hésitant contre les Australiens, l'arrière Xavier Garbajosa, samedi soir, a fait l'unanimité: toujours bien placé en défense, sûr dans ses prises de balle et dans ses dégagements au pied, transperçant à maintes reprises les lignes adverses et offrant même un essai emballé papier cadeau à Philippe Bernat-Salles, après avoir attiré sur lui, et mystifié, les deux derniers défenseurs néo-zélandais.
Que s'est-il passé entre les deux matchs pour que vous gagniez ainsi en sérénité?
Les adversaires ont changé, c'est tout. Les Australiens sont plus organisés que les Blacks. Ils sont donc plus difficiles à passer. Si nous sommes parvenus à mettre le feu plusieurs fois, c'est parce que des espaces se sont présentés et qu'il y avait aussi des lacunes en défense. La ligne d'attaque des Blacks est plus ingénieuse que celle des Australiens, il y a plus de folie dans son jeu. Des individus comme Umaga et Lomu sont capables de créer des brèches permettant à tout le monde de s'engouffrer derrière eux. Mais, paradoxalement, autant ils sont capables d'un exploit en attaque, autant ils peuvent se montrer perméables en défense.
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