Mais à qui donc appartiennent les 91 flacons d'urine de cyclistes congelée, stockés au Laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine)? Aux coureurs qui ont fait pipi dans ces éprouvettes lors du dernier Tour de France? A l'Union cycliste internationale (UCI), comme veut le croire son président, Hein Verbruggen? A la France, puisque l'épreuve se déroulait sur le territoire français, comme le soutient le ministère de la Jeunesse et des Sports, qui a diligenté les contrôles effectués par des médecins français? Question subsidiaire: quand le propriétaire aura été identifié, que faire des échantillons? Les détruire ce 15 novembre, comme l'envisageait l'UCI? Les décongeler et les soumettre au test de détection de l'EPO, comme le souhaite le ministère? Question annexe: le classement du Tour de France 2000 sera-t-il officiel ce soir?
L'UCI recule. Fin mai, l'annonce que l'EPO, jusque-là indécelable, serait recherchée sur le Tour de France grâce au test de détection urinaire mis au point par le laboratoire de Châtenay-Malabry, laissait entrevoir le glas du dopant vedette des années 90. Mais l'UCI s'en était remise à une validation scientifique du test par le Comité international olympique (CIO). En l'attendant, les échantillons ont été conservés à Châtenay. Pour donner naissance à la cocasse histoire dite du «pipi congelé» que l'UCI aimerait bien voir s'achever aujourd'hui. Le 15 novembre est en effet la date butoir fixée par l'organisme dirigeant du