Ils n'ont pas raté leur dernière sortie de l'an 2000. La France a amicalement, mais sérieusement, malmené (4-0) la Turquie, hier, sur la pelouse du stade Inonu d'Istanbul. Rarement inquiétés en défense, souvent libres en attaque, les Français ont, en toute tranquillité, remporté une rencontre à sens unique. Et, après trois matchs amicaux sans victoire face à l'Angleterre (1-1), au Cameroun (1-1) et à l'Afrique du Sud (0-0), ont rassuré sur leur capacité à tenir la route vers la Coupe du monde 2002, en l'absence de tout enjeu sportif d'importance. «On ne peut pas dire que trois nuls de suite soient un bon bilan pour les champions du monde et d'Europe, estimait Zidane avant le match. Il faut au moins renouer avec la victoire.» C'est chose faite. Et en beauté.
Score dense. D'ordinaire, l'équipe de France démarre doucement. Hier soir, elle a dérogé à sa mauvaise habitude. Trois minutes, trois occasions: cela aurait pu être le titre du début de la rencontre. D'emblée, les Bleus, faciles, font le jeu et le spectacle. Font circuler la balle comme à l'entraînement. S'imposent sur de soudaines accélérations. La défense, «sujet de réflexion» pour le sélectionneur national Roger Lemerre, reste impassible face aux rarissimes incursions turques. Au milieu, Zidane, flanqué d'un excellent Micoud, distille des ballons millimétrés dans les larges avenues offertes aux attaquants. Lesquels s'y engouffrent avec délectation.
Dès la 14e minute, «Trezegoal», fidèle à lui-même, plante un but malin, d