Dans le match, parfois à distance, que se livrent le Brésilien Gustavo Kuerten et le Russe Marat Safin pour être champion du monde ­ ou numéro 1 mondial, pour ceux de la vieille école ­ le 3 décembre au soir (1), Kuerten a marqué des points hier en battant l'explosif Patrick Rafter, qui l'a souvent battu cette saison. Safin, lui, était confronté en fin de soirée à l'imprévisible Français Sébastien Grosjean, toutefois plus à sa portée.

Deux jolis garçons. Mais c'est surtout le public (féminin) qui se désolait du choc Kuerten-Rafter qui devait déboucher sur l'élimination d'un de ses chouchous dès ce huitième de finale. A l'applaudimètre, les deux hommes sont difficiles à départager. Le Brésilien «Guga» s'est fait connaître des Parisiens, mais aussi du monde, en remportant les Internationaux de France à Roland-Garros en 1997. Ensuite, Gustavo Kuerten a confirmé par quelques belles performances, notamment des succès à Rome et à Monte-Carlo en 1999. Et puis Guga a enchanté ses supporters en doublant la mise cette année à Roland-Garros, ne s'imposant au Suédois Magnus Norman, alors numéro 1, qu'à sa 11e balle de match.

Devenu une vedette riche et adulée dans son pays, où il est désormais le seul héros sportif, si on met de côté l'amour-haine qu'inspire la Seleçaõ, Gustavo Kuerten n'a pas changé, ou si peu. Hormis côté coiffure, il a su rester simple, souriant et disponible. Il a également élargi son champ d'action en gagnant des rencontres sur surfaces dures, remportant même le tour