Chambéry envoyé spécial
Devant la cour d'appel de Chambéry, Bernard Chevallier, président de la Fédération française de ski (FFS), a fait hier, comme à son habitude, le dos rond. Au printemps dernier, le tribunal correctionnel d'Annecy l'avait condamné à un an de prison avec sursis et 50 000 francs d'amende pour abus de confiance et prise illégale d'intérêt. La cour d'appel qu'il avait saisi a demandé la confirmation de cette peine. Le jugement a été mis en délibéré.
A la barre, Bernard Chevallier, «le Chat» dans la famille du ski, dégage une impression de douceur. Il ne s'énerve jamais, parle doucement, d'un ton patelin. Ancien moniteur de ski, il affectionne la posture du montagnard, têtu et modeste, sûr de son bon droit. Bonhomme à l'extérieur du tribunal, il ne se dépare jamais de son apparente bonhomie. Il a l'oeil vif du félin, celui de l'animal politique qu'il est. Du chat, il a «la capacité à attendre patiemment le bon moment pour bondir ou rebondir», dit Gilles Chabert, son ami et successeur au syndicat des moniteurs.
Dérive. Bernard Chevallier, 57 ans hier, est un cumulard. Il préside la FFS depuis 13 ans, un record pour cette fédération. Il est membre du conseil de la Fédération internationale de ski (FIS) depuis 12 ans. Maire de la station des Contamines Montjoie depuis 17 ans, il est aussi élu RPR depuis 7 ans au conseil général de Haute-Savoie, où il préside la commission «sport et jeunesse». Il a le soutien inconditionnel du syndicat des moniteurs de ski qu'il a