La finale du Tennis Masters Series de Paris opposant le Russe Marat Safin à l'Australien Mark Philippoussis était présentée comme un choc de cogneurs. La preuve, Safin est sorti du court parisien en vainqueur, certes, après cinq sets acharnés, mais avec l'arcade sourcilière droite ouverte. Sur ce coup-là, son adversaire du jour n'y est pour rien ou presque. Simplement, après s'être fait laminer par les fameux services à plus de 200 km/heure de l'Australien pendant tout le premier set, perdu (6-3), puis avoir arraché le gain de la deuxième manche au prix d'un jeu décisif héroïque qui a rallumé la flamme de l'espoir, Safin en était à se battre comme un damné sur chaque balle pour ne pas se faire déborder lorsqu'un rebond vicieux de sa raquette, lors d'un plongeon mal maîtrisé, lui entailla le dessus de l'oeil droit et fit enfler sa pommette. Aussitôt, Philippoussis vient s'enquérir de la santé de son adversaire, qui reste groggy quelques instants.
Tournant. Mais après l'intervention du soigneur, c'est un autre Safin qui revient dans le combat, même s'il a songé à l'abandon. A 3-3, il obtient enfin son premier break, dont il préserve l'avantage jusqu'à la fin de cette troisième manche, remportée 6-4. «Quand Marat s'est blessé, j'ai perdu un peu de ma concentration. A la reprise, j'ai joué deux mauvais points et il m'a breaké», regrettera ensuite Philippoussis. Safin, lui aussi troublé par sa blessure, qu'il tente d'apaiser à chaque pause en s'appliquant une poche de glace, expli