Marseille envoyé spécial

Un an après son arrivée à la tête du XV de France, Bernard Laporte achève une série de neuf matchs par un résultat brillant qui le crédibilise un peu plus. Jusque-là, seules quatre victoires (Galles, Ecosse, Italie et Roumanie) étaient à l'actif de l'équipe de l'après Coupe du monde. Celle de samedi contre les All Blacks, au Stade Vélodrome, l'a un peu rassuré. Mais Laporte persiste dans son analyse des deux défaites consécutives (face à l'Australie 18-13 et contre les All Blacks 39-26, la semaine dernière). «Je le répète, nous aurions dû gagner face à l'Australie. Et nous donnons le premier match face à la Nouvelle-Zélande, insiste le coach. Jamais une équipe de France n'avait bousculé les Blacks comme nous l'avons fait à Paris. Ici à Marseille, c'est un soir de fête, certes, mais ne crions pas victoire, sans les Blacks on ne peut pas faire un grand match.» Laporte est surtout conforté d'avoir su transcender son équipe en une semaine. Pour lui, les Français avaient joué comme des juniors à Paris, puis comme des seniors à Marseille. Entre les deux matchs, les joueurs ont pris de plein fouet les critiques et les coups de gueule de leur entraîneur. La recette qui consiste à «pourrir» les hommes pour qu'ils se ressaisissent fonctionne donc toujours.

Car le match du Stade de France n'est toujours pas passé. Vidéo à l'appui, les joueurs ont pris conscience qu'ils avaient laissé filer la partie. Que, malgré l'énorme travail des avants, les Blacks étaient ren