L'Italie du foot s'est réveillée avec la gueule de bois hier matin. Et une interrogation: le sport national est-il gangrené et menacé par la violence? Francesco Bertolotti, 33 ans, joueur de Modène, a été frappé dimanche d'un coup de poing au visage par le capitaine de Côme, Massimiliano Ferrigno, 26 ans, puis sa tête a heurté le sol, à l'issue du match de championnat de troisième division, Côme-Modène. Opéré dans la nuit, il n'était toujours pas sorti du coma hier après-midi. Son agresseur a été mis en examen, pour coups et blessures, et non-assistance à personne en danger. Il risque une radiation à vie par sa fédération. Les deux joueurs, anciens coéquipiers au sein de l'équipe de Brescello en 1997, s'étaient accrochés en cours de match, une faute conduisant à l'expulsion de Ferrigno.
«Nègre de merde». A Turin, dimanche, c'est le joueur français de Crotone Jean-Pierre Cyprien, originaire de Guadeloupe, qui a frappé Stefan Schwoch, au terme du match de D2, Torino-Crotone. L'intervention immédiate des dirigeants et des officiels a évité une bagarre générale. D'après Cyprien, Schwoch lui aurait lancé: «Tu n'es qu'un Nègre de merde, retourne en Afrique.» Cyprien a avoué avoir été pris par un instant de folie, mais de folie motivée, l'arbitre qui avait assisté à la scène n'ayant rien dit. Schwoch, de son côté, a tout nié. Mais le club de Crotone portera pas plainte.
Dans le même temps, les ultras de Vérone ou de la Lazio Rome (D1) s'illustraient encore par leurs insultes racistes