A Manchester, l'Australie bat la Nouvelle-Zélande 40 à 12 (6-0)
Pour l'Australie: 7 essais; Gidley, Hindmarsh, Lockyer, Sailor (2), Fittler, Barrett et 6 transformations de Rogers.
Pour la Nouvelle-Zélande: 2 essais; Vainikolo, Carroll et
2 transformations de H. Paul.
On a beau lui attribuer les pires défauts de la terre, l'Anglais (le sportif, du moins) n'est pas rancunier. L'an dernier, déjà, à Twickenham, lors de la demi-finale de la Coupe du monde de rugby à XV opposant les All Blacks à la France, il avait pris fait et cause pour l'ennemi héréditaire contre les guerriers à la fougère. Cette fois, malgré la volée (6 à 49) reçue par son équipe, la semaine passée à Bolton, en demi-finale de la Rugby League World Cup 2000, le Grand Breton treiziste avait choisi de rallier la cause de son bourreau «kiwi», contre une hégémonie australienne remontant à 1975.
D'autant que dimanche 19, à Huddersfield, berceau historique de ce qui allait devenir ensuite rugby à XIII (la Northern Rugby Football Union y a été fondée, le 29 août 1895, au George Hotel), les Gallois, entraînés par Clive Griffiths, furent à deux plaquages manqués de créer l'exploit. «Nous avons commis quelques erreurs inhabituelles, ballons perdus, choix malheureux» avouera ensuite Brad Fittler, demi de mêlée et capitaine d'un XIII d'Australie finalement vainqueur 46 à 22. «Décontraction excessive» serait peut-être une formule plus adéquate; Fittler et ses Kangourous ayant de toute évidence sous-estimé un adversaire accroché