Menu
Libération

Olivier Allamand : Après les bosses, les plaies

Article réservé aux abonnés
par Jean-Baptiste RENET
publié le 27 novembre 2000 à 7h07

30 ans, ski de bosses,

vice-champion olympique en 1992.

Son pote Edgar Grospiron dit de lui qu'il «marche sur les mains». Le simple fait de prolonger la station debout le fatigue. S'il éprouve quelque regret («Si c'était à refaire, je referais différemment»), Olivier Allamand mesure chaque jour l'ampleur de son handicap. Il souffre d'arthrose au genou droit. Il ne peut pas courir, s'autorise juste un peu de vélo d'appartement, subit les changements de temps, l'humidité... «Exactement comme un vieux!» A 30 ans. Une situation inquiétante, conséquence de ce que le skieur de La Plagne nomme une «négligence» ou un «excès».

Retour en arrière. Un après-midi neigeux de février 1992, le Français Edgar Grospiron survole l'épreuve des bosses aux Jeux olympiques d'Albertville. Grande gueule mais efficace, Grospiron accapare l'attention des médias. Pourtant, un autre Français prend la deuxième place. L'heure de gloire pour Olivier Allamand.

La suite ressemble à un cauchemar. Quelques semaines après l'épisode olympique, le Savoyard se «pète» les ligaments croisés du genou. Une blessure qui, d'ordinaire, nécessite une opération mais qu'Olivier Allamand préfère ne pas voir: «J'ai laissé courir. J'ai toujours été un peu spécial, je n'en faisais qu'à ma tête.» Avec des programmes physiques et une musculation adaptés, il court deux ans dans cet état. En 1994, il arrive aux jeux de Lillehammer, en Norvège, «le genou comme une patate». Il en repart avec une sixième place. Assez décevante pour le déc