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Libération

Du Rififi au pays des criteriums

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publié le 28 novembre 2000 à 7h12

Plouescat,

Saint-Pol-de-Léon

envoyé spécial

Alors que les affaires de dopage ne cessent d'ébranler le cyclisme professionnel, le peloton amateur doit, aussi, avaler la potion amère. En Bretagne, région où il est le mieux représenté en nombre de licenciés et de compétitions, il est secoué, coup sur coup, par deux nouvelles affaires révélatrices des pratiques en cours. La première, dévoilée le 9 novembre, a mis en cause deux anciens coureurs du cru, l'ex-professionnel Patrick Béon et son frère Gérard, mis en examen pour trafic de produits stupéfiants. On reproche au premier, aujourd'hui écroué, d'avoir fait venir illégalement des Pays-Bas et de Belgique plusieurs paquets d'amphétamines mélangées à de la caféine ou à de la cocaïne, du «pot hollandais», qui se distingue de son homonyme belge par l'absence d'héroïne. Le «produit» était destiné, au moins en partie, au cyclisme amateur régional. Selon les enquêteurs, il s'agirait d'un trafic établi depuis plusieurs années et relayé sur le terrain par des cyclistes, amateurs ou anciens professionnels. Cette tempête à peine déclenchée, c'est dans le nord du Finistère qu'un second coup de tonnerre éclatait dans le ciel tourmenté du vélo breton. Un médecin de Plouescat, Yves Kerrest, 57 ans, par ailleurs capitaine des sapeur-pompiers et président du club local, la Ceinture dorée léonarde, fait l'objet d'une plainte pour «mise en danger de la santé d'autrui». La Caisse primaire d'assurance maladie lui reproche d'avoir, en 1998, indûment ré