Le grand «mamamouchi» a annoncé son retour sur les flots en soufflant dans sa grande trompette. Car la voile sans Olivier de Kersauson n'est plus tout à fait la voile. Homme de mer et d'aphorismes, Kersauson a dit qu'il mettait en chantier «très prochainement» ce qui sera alors le plus grand trimaran du monde. Et, depuis lundi, la nouvelle court de port en port. Un tel homme ne pouvait rêver que d'un bateau haut de 12 étages et presque aussi grand qu'un terrain de hand (25 x 36 m). On ne peut que se prosterner devant le tour de force de ce Breton qui a en tête de battre les records de vitesse «dans l'Atlantique, le Pacifique ou l'Indien».
Trophée Jules-Verne. Parmi ses innombrables talents, Kersauson possède le plus cher: faire sortir l'argent de terre. On parle de 100 millions de francs sur cinq ans. Mais, là-dessus, Olivier de Kersauson ne saurait parler de gros sous en public, car ce sont des choses qui ne se font pas. C'est comme couper sa viande avec des couverts à poisson. Ainsi donc, celui que Philippe Bouvard, alors à la barre des Grosses Têtes, appelait «l'Amiral» avec une bonhomie parfois perfide, a convaincu deux importantes sociétés, Cap Gemini Ernst et Young, d'une part, et Schneider Electric, d'autre part, de s'engager dans ces aventures nautiques. La première est le trophée Jules-Verne, le tour du monde avec départ et retour entre l'île d'Ouessant (France) et le cap Lizard (Angleterre) en 71 jours, 14 heures, 22 minutes et 08 secondes, qu'il détient avec son éq