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Libération

L' UCI relance la guerre du pipi

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publié le 2 décembre 2000 à 7h27

Décidément, Hein Verbruggen n'aime pas le pipi congelé. Le président de l'Union cycliste internationale (UCI) en fait même une idée fixe, tant l'hypothèse de voir ses chers coureurs souillés par des traces moins jaunes que le maillot du vainqueur du dernier Tour de France lui donne la nausée. Après avoir menacé de détruire à la date du 15 novembre les 91 flacons d'urine prélevés lors du Tour 2000 si le CIO ne validait pas le test de dépistage de l'EPO mis au point par le laboratoire de Châtenay-Malabry, après s'être calmé face à la position ferme du ministère de la Jeunesse et des Sports, le patron de l'UCI est remonté sur son cheval de bataille et a expédié une lettre de six pages à Marie-George Buffet. Lettre dans laquelle il exige à nouveau la destruction pure et simple des flacons, alors que même Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour de France, a accepté que leur analyse soit faite à titre d'étude, à condition que l'anonymat des 91 coureurs soit strictement respecté. «Nous avons promis publiquement que nous allions utiliser ces échantillons, alors faisons-le!» a lancé Jean-Marie Leblanc.

Changement de cap. Le 6 novembre, Marie-George Buffet et la Société du Tour de France avaient, en effet, réitéré à l'UCI leur opposition à la destruction envisagée de ces échantillons congelés. Cet énième rebondissement a pris le ministère à contre-pied, surtout que, lors de la réunion du conseil de fondation de l'Agence mondiale antidopage à Oslo, mi-novembre, Verbruggen avait annoncé le