Alors que la plupart des écuries de F1 se retrouvent aujourd'hui à Jerez de la Frontera, en Espagne, pour les premiers essais en vue du championnat 2001 (début le 4 mars en Australie), Alain Prost revient sur la décevante saison 2000 de son écurie et dit ses espoirs en l'avenir. Pour Libération, il évoque la reconstruction de son équipe, qui disposera d'un nouveau moteur, d'un nouvel organigramme technique, de nouveaux partenaires financiers et d'un nouveau pilote, à désigner.
Comment analysez-vous votre saison 2000, vierge de résultats?
Inutile de revenir sur les trois dernières saisons. Mais, contrairement à 1999, où nous disposions d'une voiture la première construite à l'usine de Guyancourt pas trop mal équilibrée, nous avons commencé la saison 2000 avec une monoplace qui n'était pas très bien née, avec des choix techniques trop audacieux et qui arrivaient peut-être trop tôt.
A qui attribuer la responsabilité de ces problèmes?
Je ne peux pas mettre toute la responsabilité sur mon équipe, loin de là. Une F1, c'est un ensemble. Mais les problèmes de fiabilité de notre moteur, associés à une nouvelle électronique, ne nous ont jamais permis de rattraper le retard initial. Nous n'avons pas été en mesure de développer la voiture, n'ayant découvert ses défauts qu'au mois de mai, lorsque nous avons pu commencer à tourner presque normalement en essais. On ne peut pas réussir une saison de F1 lorsqu'on a plus de cinquante incidents liés au moteur. Par comparaison, Ferrari a déplor