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Libération

Le pipi d'Armstrong entre les mains de la justice

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publié le 4 décembre 2000 à 7h29

Pendant que l'Union cycliste internationale exigeait du ministère de la Jeunesse et des Sports la destruction des échantillons d'urine prélevés lors du dernier Tour de France, la justice française s'activait. Elle a fait irruption samedi matin au laboratoire de Châtenay-Malabry pour mettre sous scellés les éprouvettes tant convoitées, bloquant du même coup toute possibilité de destruction.

Mieux, la brigade des stupéfiants, qui s'étaient rendue jeudi dans les locaux du CPLD (Conseil de prévention et de lutte contre le dopage), pour obtenir la clé des chiffres figurants sur les échantillons, a saisi tous les prélèvements concernant les coureurs de l'US Postal ayant participé au dernier Tour de France. L'équipe américaine, dont le leader n'est autre que l'imbattable Lance Armstrong (vainqueur des deux dernières boucles), est déjà sous le coup d'une information judiciaire pour «infraction à la loi relative à la prévention de l'usage de produits dopants, incitation à l'usage de produits dopants et infraction à la législation sur les substances vénéneuses». Le débat à rebondissements entre l'UCI et le ministère sur la propriété de ces échantillons congelés a donc tourné court. La réunion entre les deux parties, initialement prévue aujourd'hui à Paris, aura-t-elle vraiment lieu?

Contorsions. A Lausanne pourtant, on esquive le coup et on tente une explication. «Nous n'avons pas changé d'avis, précisait, hier, le chef du service de presse de l'instance internationale, Enrico Carpani.