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Libération

De la terre dans le Saladier

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publié le 8 décembre 2000 à 7h43

Madrid de notre correspondant

Une des rares manchettes du quotidien de sport Marca à n'être pas consacrée au foot donne le ton : «Australie, tremble, parce qu'on va te mettre à terre.» C'est dire l'importance que recouvre en Espagne la finale de la Coupe Davis, à Barcelone à partir de cet après-midi. Pour quelques jours, une fois n'est pas coutume, les rebondissements de la planète foot vont être mis entre parenthèses et l'Espagne va soutenir comme un seul homme ses quatre mousquetaires ­ Corretja, Ferrero, Costa et Balcells ­, qui pourraient mettre fin à ce qu'on a baptisé ici «la légende noire de la "Davis"». Référence aux deux dernières finales disputées par l'Espagne, et perdues contre l'Australie, en 1965 puis en 1967, à l'époque où les deux «Manolo» ­ Orantes et Santana ­ étaient des stars du tennis mondial.

Cohues. Pour l'événement, l'Espagne a fait les choses en grand. Depuis les JO de Barcelone de 1992, la capitale catalane n'avait accueilli aucun grand rendez-vous sportif, hormis une finale de Ligue des champions de foot, et les autorités régionales avaient à coeur de saisir l'occasion pour projeter une nouvelle image d'«efficacité» et de «modernité». On a donc choisi le Palau Sant Jordi, la plus belle réalisation de 1992, sur la colline de Montjuïc, transformée pour la première fois en courts de tennis d'une capacité de 15 000 places. Si l'on inclut l'aménagement des gradins, les travaux auront coûté 2,5 millions de francs. La Fédération espagnole de tennis espère d