Les Sables-d'Olonne
envoyé spécial
Voilà l'histoire d'un homme de mer qui aura bien du mal à brader son passé. Pour avoir pris le départ de la dernière édition du Vendée Globe, en novembre 1996, sans avoir au préalable satisfait aux qualifications, donc en sachant qu'il ne serait pas classé, Raphaël Dinelli avait gagné un surnom: «le Pirate». Le 28 décembre de la même année, son voilier sombre dans les mers australes. Dinelli est sauvé par Pete Goss, concurrent anglais, qui aura cette phrase: «Une fois à bord, il gisait sur le nez. Je l'ai tiré par les chevilles pour le faire entrer dans le cockpit, mais franchement c'était plus difficile à faire entrer qu'un piano à queue dans une cage d'escalier.» Ce qui fait qu'ensuite Dinelli fut appelé par les journaux «le Miraculé des mers du Sud». Ce qui allait de soi.
Poisse. Au fond, Dinelli a eu des surnoms assez bien ajustés à sa taille. «A tout prendre, je préfère quand même "Pirate"», car dans «pirate» il y a jambe de bois et oeil borgne. Et puis ça fait tellement maritime. Mais encore une fois, cette année, le marin Dinelli a connu la poisse. C'est à croire qu'il est un tableau de tous les emmerdements. Il y a presque une semaine, Dinelli entend un «choc mou». Il parlait, dans ses dernières vacations, d'une «baleine» ayant heurté son bateau. Il décide qu'il faut réparer. Il est attendu mardi au Cap avec sa quille et son bout de cétacé. Il sera alors hors course, mais ne veut pas «abandonner» pour autant. Mais, contrairement à la d