Un soir d'avril 1993, les frères Michel et Louis Acariès, alors organisateurs du combat opposant Fabrice Tiozzo à l'Américain Virgil Hill, venu défendre son titre WBA (World Boxing Association) des mi-lourds à Levallois-Perret, réclamaient au plus vite une revanche pour le Français, battu de justesse aux points, malgré deux voyages au tapis. A croire qu'ils n'ont pas été entendus à l'époque. Cette revanche, programmée samedi soir à l'Astrobale de Villeurbanne, Tiozzo l'a finalement attendue un septennat. Mais cette interminable attente lui a laissé le temps de ruminer la façon dont il va laver l'affront de la seule défaite qui salisse son palmarès. Tiozzo a une petite idée sur la question. «Je promets à Hill une belle trempe», affirme le Français, en se forçant un peu pour paraître méchant. Longtemps, Tiozzo a cru que l'Américain le fuyait, prétextant d'autres projets ou encore une blessure à la main droite en septembre, alors que Tiozzo était sur place à Las Vegas, prêt pour cet affrontement-revanche qui le hante depuis sept ans. «Ce bobo à la main, je n'y ai jamais cru», avait alors déclaré le Français.
Fragilité. Il sait pourtant mieux que quiconque les fragilités d'un corps d'athlète, lui qui a été obligé de se faire opérer d'une hernie discale ou encore d'une mâchoire fracturée. Il sait aussi les tourments que suppose l'obligation de faire le poids pour les boxeurs. C'est sans doute une surcharge pondérale qui a fait renoncer Virgil Hill il y a trois mois. Depuis, l'anci