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Libération

Dépassé par les dopés, Daniel Baal change de rayon

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publié le 11 décembre 2000 à 7h48

Daniel Baal pourra fêter ses 43 ans au lendemain de Noël avec l'esprit enfin soulagé. Le plus jeune président de la Fédération sportive française a annoncé, samedi, qu'il ne briguerait pas de cinquième mandat à la tête de la FFC le 3 mars prochain.

Ce renoncement intervient deux semaines après celui de Philippe Lamblin, son homologue de l'athlétisme, et alors que des recours juridiques alourdissent le climat des futures élections à la présidence de la fédération de rugby, prévues samedi prochain.

Est-ce pour cette raison que la ministre de la Jeunesse et des Sports, Marie-George Buffet, s'est empressée de saluer le départ d'un homme «compétent», rappelant «la nécessité de poursuivre les travaux engagés en vue d'une indemnisation des présidents de fédération»? Lesquels «exercent, par ailleurs, une activité professionnelle», précise-t-elle.

Naïveté. Officiellement, le renoncement est lié à un problème de disponibilité. Daniel Baal est cadre dirigeant d'une banque, le Crédit mutuel d'Alsace. En juin 1999, il y avait accepté une promotion, reprenant un emploi à plein temps, contre un 4/5es auparavant.

Mais la vraie raison, mûrie depuis plus d'un an, est ailleurs. Membre du comité directeur de la fédération depuis 1979, l'ancien cycliste amateur s'est beaucoup investi dans cette structure forte de plus de 100 000 licenciés et d'un budget de 80 millions de francs en 2000. Mais l'Alsacien, totalement étranger aux moeurs du peloton professionnel, a été dépassé par l'ampleur de la gangrè