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Libération

Tiozzo tombe de haut

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publié le 11 décembre 2000 à 7h48

Villeurbanne envoyé spécial

Depuis 2 807 jours, Fabrice Tiozzo rongeait son frein, impatient de retrouver Virgil Hill, son unique vainqueur (Libération de samedi). Sept ans, huit mois et quelques poussières de jours passés à ruminer... pour finalement ne tenir qu'un round, deux minutes et cinquante-neuf secondes exactement. Le Français, qui a cédé son titre WBA des lourds-légers à l'Américain, samedi, à Villeurbanne, a vécu le plus mauvais scénario que puisse endurer un boxeur. On se doutait bien que ce combat n'irait pas à la limite des douze rounds, mais à l'avantage du Français, plus jeune de cinq ans et en phase ascendante. Hill, pensait-on, ne serait pas tout à fait remis de la sévère correction que lui avait infligé Roy Jones Jr. en avril 1998 (KO au quatrième round), dans son avant-dernier combat. Et que le boxeur du Dakota n'aurait que l'expérience de 24 championnats du monde, en mi-lourds, à opposer à la foudre du Français. Seulement la vérité statistique n'est pas la vérité du ring et la boxe, celle que l'on aime, se rit des pronostics, prenant même un malin plaisir à ponctuellement les déjouer.

Calvaire. C'est après avoir passé un direct du gauche, qui fit basculer la tête de Hill en arrière, que le calvaire de Tiozzo commence. Il ne s'est pas encore remis en garde défensive qu'un crochet droit, à mi-chemin entre la tempe et la mâchoire l'envoie à terre une première fois, victime d'un «court-circuit». Le répit de huit secondes offert par l'arbitre n'est pas suffisan