Menu
Libération

Passeports douteux sur le terrain d'asile

Article réservé aux abonnés
publié le 14 décembre 2000 à 8h02

Footballeurs, vos papiers! Et fissa. Car la fédération française a passé le ballon au ministère de l'Intérieur. Qui devrait se pencher sur le cas de certains joueurs de D1 et D2 originaires de pays non communautaires, mais évoluent en France avec des passeports de pays membres de l'Union européenne. Ces footballeurs n'entrent donc pas dans les quotas limitant à trois le nombre de «non-communautaires» dans les effectifs professionnels des clubs français. Problème, certains de ces papiers pourraient être faux. Et la France rejoindre l'Italie où les affaires de faux papiers fleurissent, notamment ceux de Brésiliens de nationalité portugaise ou d'Argentins miraculeusement italiens après s'être découvert un trisaïeul transalpin.

Pincé par la douane. Pour l'instant, un seul passeport d'un joueur évoluant en France s'est révélé «officiellement» faux. Celui de «l'Argentino-Italien» Diego Garay, strasbourgeois la saison dernière. L'Argentin affirmait devoir son passeport italien à un lointain ancêtre. Mais, en mai, à l'aéroport de Francfort, au retour d'une tournée de l'équipe alsacienne en Malaisie, les douanes allemandes avaient découvert que le document était faux (Libération du 21 novembre). S'estimant victime, Nancy (16e du dernier championnat, notamment après une défaite contre Strasbourg et donc premier relégable), veut réclamer devant le Conseil d'Etat sa réintégration en première division et exiger de la Ligue nationale de foot 80 millions de francs de dommages et intérêts en