Yves Parlier doit l'avoir mauvaise. Alors que lui et une partie de la flotte du Vendée Globe sont ralentis dans une zone de calme, les deux leaders, Michel Desjoyeaux et Roland Jourdain, ont réussi à attraper une dépression et s'échappent avec elle. Depuis qu'il est parvenu à détrôner Yves Parlier, Desjoyeaux est resté calé sur une route relativement nord qui lui a permis de bien négocier cette nouvelle dépression. «Ma nuit a été assez agitée. J'ai eu 50 à 60 noeuds de vent pendant 4 ou 5 heures, avec des rafales à 63-64 noeuds! Maintenant, je suis sur l'arrière de la dépression. La mer et le vent se sont bien calmés et j'ai du ciel bleu», a commenté Desjoyeaux. «Je suis content que Bilou (Roland Jourdain) ait pu monter dans le même train que moi. Nous avons un système météo d'avance sur les autres, c'est plus confortable, mais je ne peux toutefois pas me relâcher», reconnaît le navigateur.
Pour les autres concurrents, la situation est plus délicate. Yves Parlier, dont le voilier est situé le plus au sud près du centre des dépressions a encore été ralenti par des calmes. Jeudi à l'aube, le skipper d'«Aquitaine Innovations» progressait à une vitesse de 3,5 noeuds pendant que, devant lui, les deux Finistériens voguaient à 14 noeuds. Parlier, pointé en troisième position, accusait hier matin un retard de 369 milles sur Desjoyeaux. Thomas Coville et Ellen MacArthur, qui se sont croisés au milieu de nulle part, représentent désormais une réelle menace pour celui qui a longtemp