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Libération

Sur les pistes rouges des quarantièmes

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publié le 15 décembre 2000 à 8h04

Chaque vendredi, pendant toute la durée de son tour du monde en solitaire, Thierry Dubois, skipper de «solidaires», nous livrera ses impressions.

Je peux enfin vous l'annoncer: le critérium de la première neige aura bien lieu! Car elle est là... On l'attendait, on s'inquiétait, au vu de la météo clémente; de l'excessive douceur régnant pour la période et la région; pour l'ouverture de notre saison. Quand enfin, ce matin, les premiers flocons sont tombés. On est rassuré, même si ce n'est que la première couche. Les pistes rouges des quarantièmes et les noires des cinquantièmes vont retrouver leur aspect.

Et ce sera parti pour les grandes glissades sur les collines, avec le froid qui saisi le visage et engourdi les membres; la vitesse qui fait monter la griserie, voire l'adrénaline... Personnellement, j'avais hâte: cela fait trois ans que j'affûte mon nouveau matos «high-tech, top gun, carbone energized». J'ai revêtu les dernières fringues fashion de chez Maripool, très tendance cette saison et qui, à coup sûr, vont rendre jaloux tous les albatros de la place! Et surtout, j'avais déjà payé, cher, mon forfait auprès des organisateurs, non remboursable ni réutilisable la prochaine fois.

Bon, bien sûr, il y a toujours quelques obstacles sur ces pistes sauvages, inaccessibles aux engins de damage: nombreuses bosses qui secouent le bonhomme et le matériel; plaques de glace à éviter à tout prix; têtes de roches affleurant, etc. Mais on aime notre «Kandahar» qui fait froid dans le dos e