Rome envoyé spécial
«Roma semo noi» («Rome c'est nous»). La bataille identitaire de la capitale que se sont livrée pendant la soirée les supporters des deux camps a tourné à l'avantage des Romanistes. La Lazio, battue 1-0 sur un but contre son camp de Negro, a laissé le virage nord abruti par les choeurs du virage sud. La Roma a dominé tout le match et tenu bon sur les contre-attaques de la Lazio. La rencontre s'est jouée à guichets fermés devant 80 000 personnes. Et pour hurler sa différence identitaire, il fallait débourser près de 500 francs pour taper du pied dans les virages. Trois fois plus pour siéger en tribune. Mais hier, être romain n'avait pas de prix
Caprio contre Diaz. Depuis trois jours, la capitale ne parle en effet que de ce derby entre la Lazio et la l'AS Roma (Libération de samedi). La controverse, si active entre les deux clans de la société romaine, n'a laissé personne indifférent, chacun s'efforçant de prendre parti pour l'une ou l'autre équipe. Si bien que le Stadio Olimpico est devenu l'incontournable salle de théâtre de ce dimanche soir. Les manifestations dues à la venue à Rome de Haider, le leader de l'extrême droite autrichienne, étaient passées au second plan (lire page 11). Pas une personne n'a pu se sentir neutre, au point que même les personnalités avaient jugé bon d'afficher leurs couleurs. Les politiques, tout d'abord, qui ne pouvaient manquer un tel événement pour prendre la parole. Les VIP, ensuite, filés par les caméras dans les rues de la v