Claude Simonet, seul candidat en lice, a été réélu pour quatre ans à la tête de la Fédération française de football (FFF) avec 94,23 % des voix, samedi à Paris. Seuls 122 des 2 204 votants ont voté contre un renouvellement du mandat, 13 délégués se sont abstenus et 25 ont voté nul. Un plébiscite sans surprise pour un troisième et dernier mandat.
Exclusion. L'essentiel de l'opposition s'est cristallisé autour du football amateur, qui se sent un peu trop délaissé à travers les orientations définies et prises par les dirigeants du pays «champion du monde-champion d'Europe». Et surtout exclu de la manne financière (droits TV) qui s'est déversée, ces dernières années, sur le ballon rond hexagonal. Si Claude Simonet n'a pas eu directement à pâtir de la grogne des amateurs, il en fut tout autrement pour Gérard Bourgoin, président de la Ligue professionnelle (LNF). En délicatesse avec ses affaires professionnelles (liquidation judiciaire dans son affaire de poulets), qu'il a dû céder, l'Auxerrois n'a été élu au conseil fédéral de la FFF qu'au deuxième tour, avec seulement 54,39 % des voix. Au premier tour, il a été blackboulé avec 49 % des suffrages. Ce rejet, au premier tour, du président des professionnels est une première dans l'histoire centenaire de la FFF, qui a pourtant traversé maintes crises. Laurent Perpère, président du Paris SG, avec 55 % des voix, a été sérieusement secoué au cours de ces élections, tandis que le président de Metz, Carlo Molinari, aux idées plus en phase