Limoges correspondance
L'enquête judiciaire sur le Limoges CSP vient de faire un voyage dans le temps. La gestion frauduleuse du club de basket le plus titré, vainqueur la saison dernière de trois titres (Coupe et Championnat de France, Coupe Korac), ne se limiterait pas à l'époque 1991-1997, mais se poursuivrait jusqu'à cette année. Des soupçons pèsent si lourdement qu'un réquisitoire supplétif a été délivré début décembre par le procureur de la République. Il vise entre autres Didier Rose, considéré à juste titre comme le personnage central de l'affaire du Limoges CSP.
Agent de joueur, dirigeant de sociétés et, selon les enquêteurs de la police judiciaire, dirigeant de fait du club limougeaud, Rose est soupçonné «d'abus de biens sociaux», «double commissionnement» et «présentation de comptes annuels...» infidèles. Pour la même affaire, il a déjà été mis en examen pour «infraction aux lois sur les sociétés», «abus de biens sociaux», «faux», «usage de faux», abus de confiance», «recel de violation de secret médical» et «complicité d'extorsion de signature».
Punitions. Sa mise en cause, mais pour des faits récents cette fois, est un tournant. Et renforce un peu plus la décision de la Ligue nationale de basket (LNB), en fin de saison dernière, de rétrograder le Limoges CSP en Pro B, l'équivalent de la deuxième division de le priver de Coupe d'Europe, en raison d'un déficit cumulé d'environ 20 millions de francs. Car des fautes pénales se cacheraient derrière la situation fina